Notre programme de recherche porte
sur le mésothéliome pleural malin, une tumeur majoritairement due à une
exposition passée aux fibres d’amiante. Nous analysons les caractéristiques
biologiques et moléculaires du mésothéliome, dans le but d’établir une
classification moléculaire des tumeurs. L’évolution de notre connaissance de la
pathologie tumorale nous enseigne que les tumeurs présentent, pour un type de
cancer donné, des spécificités moléculaires. L’identification de marqueurs
moléculaires des sous-groupes de cancers est capitale pour améliorer le
diagnostic et le traitement des cancers.
Nos études reposent sur notre large
collection de mésothéliome (200 échantillons), que nous analysons en utilisant
des techniques couplant la génomique, la génétique, la biologie moléculaire et
la biologie cellulaire.
Nous avons récemment établi une
première classification qui divise les mésothéliomes en deux sous-groupes ayant
des profils d’expression de gènes différents et présentant également des
différences parmi les gènes qui portent des mutations. Sur le plan clinique, il
est remarquable que les deux sous-groupes aient des survies différentes. Les
spécificités moléculaires témoignent d’un mécanisme différent de progression
tumorale pouvant expliquer les différences de pronostic. Cela ouvre des
perspectives thérapeutiques prenant en compte les caractéristiques moléculaires
de chacun des sous-groupes pour réaliser des traitements mieux
adaptés.
Le soutien du comité de l’Oise nous
permet d’approfondir nos connaissances sur ces deux sous-groupes tumoraux et de
définir une classification encore plus précise.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire